Destins de "la banalité du mal"

Mais aujourd'hui, cinsuante après le procès Eichmann, des historiens, des analystes des écrivains et des philosophes engagent un débat porthume avec l'auteur du "rapport", autour des destins de cette "banalité du mal", qui a certes permis de méditer les écrits et le dires des éxecuteurs et des victimes, mais n'a pas évité la banalisation problématique des bourreaux, transformant des criminels exterminateurs en "hommes ordinaires". Demeure ainsi la question de savoir comment la banalisation de la "banalité du mal" a pu jouer contre le sens de la formule d'Arendt, et dans quelle mesure elle n'a pas provoqué,à son tour, d'autres "maux de la banalié" dans le regard de nos contemporains sur l'Histoire.